dimanche 27 mai 2012

Les p’tits cheveux


Dans toutes les publicités de shampoings, de teintures et tout ce qui peut ressembler de près ou de loin à ces produits vendus à la gente féminine, elles sont généralement présentées avec des filles qui portent la grosse crinière. Quand je dis gros, c’est que les filles ont toujours du volume à n’en plus finir, des gros cheveux qui bougent vraiment bien quand elles se brassent la tête.

Mais je suis née avec des petits cheveux, des petits cheveux minces et plats. Déjà au primaire, je voulais tellement avoir de gros cheveux qui frisotent que je dormais avec des bigoudis chaque année pour mes photos d’école (on remercie maintenant les fers qui font des miracles et que ma mère ne semblait pas encore connaître à l’époque). Le rêve du gros cheveu, une histoire que ceux qui me connaissent bien ont allégrement entendus parlés.

Bizarrement, mon rêve du gros cheveu m’a amené à expérimenter a peu près tout ce qui pouvait se faire en termes de capillaire, balayant de loin l’inaccessible du gros cheveu qui bouge dans le vent. J’ai collectionné les couleurs, les coupes, enfin bref ma tête était assez changeante. J’étais la fille-cheveux, celle qui arrivait à peu près avec n’importe quoi à chaque année : le petit cheveu châtain étant véritablement écarté du scénario capillaire de ma vie. Vive la jeunesse!

Le rêve du gros cheveu continuait de germer dans ma tête parce que je connaissais ZE solution : les rallonges. Des rallonges c’était pour moi comme le rêve, l’absolu à réaliser, des gros cheveux qui pourraient finalement bouger dans le vent vraiment …vraiment longtemps.

Et puis j’ai sorti mon porte-monnaie tout dernièrement en me disant : « why not »! Je l’ai fait, je me suis fait poser des cheveux du bonheur, des gros cheveux longs qui restaient friser des millions d’heures, une tête qui bougeait dans le vent avec un rebondi sur les épaules. Tout ça aura duré…un gros mois. Un mois de lourdeur, de pas moi, de pas de liberté. Des gros cheveux qui prenaient trop de place et qui ne finissaient plus de tenter de sécher sous le séchoir. En somme, j’ai passé mon temps à regretter mon petit cheveu blond aux épaules.

Les enlever aura été ma plus grande libération, celle d’accepter le petit cheveu, de m’accepter finalement comme je suis. Des petits cheveux blonds vraiment doux quand j’applique mon overdose de revitalisant quotidien et avec qui je peux faire des p'tits chignons vraiment l'fun.

Les gros cheveux c’est beau quand ça bouge mais sur la tête des autres filles. Moi je porte dorénavant le p’tit cheveu avec grand fierté... et puis ils bougent quand même plutôt bien dans le vent finalement. :)